Environnement Un épandage aérien de 150 ha de maïs suscite les protestations d'Eelv
150 hectares de maïs doux ont été traités mercredi dans les Landes par le biais d'épandages aériens, suite à des dérogations préfectorales contestées par les élus d'Europe Ecologie-Les Verts (Eelv), a-t-on appris jeudi de source préfectorale.
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Selon Noël Mamère, député-maire Eelv de Bègles (Gironde), « on ne peut pas d'une main nous expliquer que l'on veut une agriculture durable et de l'autre favoriser une agriculture destructrice de l'environnement et nocive pour la santé » des hommes et des animaux. (© Terre-net Média) |
Selon cette source, le produit utilisé, du Coragen (DuPont), doit s'appliquer en début ou en fin de journée et « est conforme à la réglementation » car il bénéficie d'une « autorisation spécifique pour les traitements aériens sur maïs doux remontant au 10 août », émise par l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Selon la préfecture de région d'Aquitaine, jusque-là, pour 2012, 600 hectares de maïs (400 ha de maïs doux et 200 de maïs de type pop-corn) avaient été traités par voie aérienne, dans le Lot-et-Garonne.
L'épandage aérien, explique-t-on de même source, permet de traiter rapidement à la période la plus efficace contre les insectes.
Les élus d'Eelv avaient exigé un moratoire sur les épandages aériens
« Les arguments des préfets ne nous convaincront pas », a déclaré à l'Afp Noël Mamère, député-maire Eelv de Bègles (Gironde) : « on ne peut pas d'une main nous expliquer que l'on veut une agriculture durable et de l'autre favoriser une agriculture destructrice de l'environnement et nocive pour la santé », alors que « l'on sait que les produits phytosanitaires sont un poison », a-t-il ajouté.
Près de 80 % de la production française de maïs doux provient d'Aquitaine, qui est aussi, d'après l'élu Eelv, l'une des régions où l'on utilise le plus de produits phytosanitaires.
Fin juillet les élus Eelv d'Aquitaine, dont M. Mamère, avaient exigé un « moratoire » sur les épandages aériens alors que de son côté le ministre PS de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait déclaré que l'objectif, « c'est de ne plus avoir recours à l'épandage du tout ».
Un arrêté du 31 mai 2011, prévoit l'interdiction de la pulvérisation sauf si elle « ne présente qu'une incidence limitée sur la santé et l'environnement ».
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